Les hommes au travail !

(article de J. M paru dans La Dépêche du 20/11/2020)

Des demandeurs d’asile restaurent un chemin oublié d’Aurignac

Pendant les épisodes de confinement, un groupe de bénévoles s’est constitué autour d’un nettoyage fédérateur pour remettre à jour un chemin désaffecté. Menant autrefois du chemin de l’abattoir jusqu’au château comtal, à flanc de colline et le long des remparts, ce sentier a disparu sous la végétation et quelques volontaires se sont donc donné comme objectif de le réhabiliter. Sous l’égide d’Alter Ego, association qui vient en soutien des demandeurs d’asile, on doit cette initiative à Laurent Fleurigeon et à Guy Danos qui ont mobilisé une équipe de bénévoles en faisant appel à plusieurs migrants en résidence au Prahda (Programme d’Accueil et d’Hébergement des Demandeurs d’Asile).

L’appel a été bien entendu de la part de Kessem, Ikatil Nabi, Kanan ou Paris, tous migrants, qui ont accepté de donner un coup de main à cette corvée de nettoyage. Ouvert un jour par semaine, le chantier avance et à l’aide de sécateurs, serpes ou ébrancheurs l’équipe a trouvé son rythme sur le terrain même si elle est confrontée à un mur de ronces. L’objectif dans quelques semaines est de rendre les lieux plus accessibles et d’ouvrir ce sentier en remontant jusqu’au château comtal.

Il est aussi important de soutenir cette action concrète qui ne peut que favoriser les échanges et créer des liens entre la population locale et les migrants. Pour ces exilés, cet engagement bénévole peut aussi être une étape stratégique dans leur parcours migratoire et une manière d’apprendre le Français. Laurent Fleurigeon a attaché un soin particulier à la dimension sociale de cette intégration “Le besoin de les occuper se fait sentir car les hommes ont moins d’occupations que les femmes” affirme -t-il.

Ciné-débat “L’Europe au pied des murs” mardi 21/1

Dans le cadre du Festival Cinéma et Droits de l’Homme, le cinéma le Régent, Amnesty International, RESF et le Collectif Migrant proposent
« L’EUROPE AU PIED DES MURS »
Documentaire de Nicolas Dupuis et d’Elsa Putelat 2018- France -54 minutes

Synopsis : Près de 30 ans après la chute du rideau de fer, l’Europe se replie sur ses frontières. L’Espagne, la Grèce, la Bulgarie, maintenant la Hongrie, la France à Calais, et bientôt la Norvège ferment leurs frontières extérieures par un mur. L’actualité migratoire a encore accéléré le rythme de construction de ces fortifications et renforcé les contrôles. Des centaines de milliers de caméras, de capteurs, des équipements de plus en plus coûteux et techniques, des milliers d’hommes pour surveiller, et bien sûr des milliards d’euros dépensés. Malgré tous ces murs, l’Europe voit arriver plusieurs milliers de réfugiés chaque mois. Alors pourquoi continuer à les construire ? 
Ce film interroge la politique européenne de repli sur soi. Ce documentaire est une enquête à travers l’Europe pour découvrir et comprendre la face cachée de ces murs que nous, citoyens européens, ne soupçonnons pas.

Projection suivie d’une discussion avec Nadine Mihaud et Serge Scibray de la CIMADE.

Mardi 21 janvier 2020 à 20h30

Signalez-vous auprès de Sophie si vous êtes intéressé(e)s par du co-voiturage !

Marche des visibilités migrantes samedi 28/9

Attention, événement à portée régionale !

Alter’Ego est fière de participer à la Marche des visibilités migrantes imaginée par l’artiste Pascal Lièvre et co-produite par le Musée des Abattoirs de Toulouse et le Musée de l’Aurignacien d’Aurignac.

Durant cette marche l’artiste Pascal Lièvre portera les mots de demandeurs d’asile, ceux que l’on entend jamais, et présentera le drapeau de l’exil, créé pour celles et ceux qui ont quitté leur pays, qui sera ensuite accroché sur le fronton de la Mairie.

Pascal a travaillé pendant plusieurs mois pour ce projet avec les résidents du PRAHDA. Il sera en résidence à Aurignac la dernière semaine de septembre pour finaliser les pancartes avec les familles migrantes et les élèves de l’école primaire du village.

Départ de L’Abri à 10h30 – repas partagé à 12h30 au Musée de l’Aurignacien.

Et aussi : vendredi 27 septembre 2019 à 19h au Musée de l’Aurignacien
“La Retirada en Comminges : histoires d’exils”
Conférence-débat animée par l’association Memoria y Exilio de Saint-Gaudens (entrée libre dans la limite des places disponibles)

Dans le cadre de RETIRADA 2019 / Je suis né étranger,
programme de la région Occitanie.

Création d’un collectif de soutien aux migrants

Des Commingeois solidaires des migrants nous invitent à créer un collectif de soutien

vendredi 26 octobre à 18 h
à la Maison des syndicats de St-Gaudens (au 2ème étage)
6 avenue du maréchal Foch.

Partout en Europe, les attaques contre les migrants se multiplient.

L’Union européenne ferme de plus en plus ses frontières, des milliers d’êtres humains trouvent la mort en essayant de les franchir ou se retrouvent démunis, entassés dans des camps miséreux manquant cruellement de moyens pour les accueillir dignement ou se cachent dans l’illégalité, sans bénéficier des droits et des protections les plus élémentaires.

Dans le même temps, de plus en plus d’actions et manifestations fascistes et racistes se produisent dans le pays, banalisant le rejet et la haine de l’autre, l’étranger : attaque du siège de l’Aquarius par Génération Identitaire, des manifestations d’extrême droite anti-migrants de plus en plus nombreuses, des polémistes diffusant sur les plateaux-télé l’idée que seules seraient “acceptables” sur le territoire français les personnes de culture chrétienne, … La propagande xénophobe se fait de plus en plus présente sur notre territoire.

Face à cela, il nous semble important d’apporter notre soutien aux migrants et de crier haut et fort qu’« Aucun être humain n’est illégal ! ».

Nous croyons que dans le Comminges nous ne sommes pas une population xénophobe et que la notion de fraternité n’est pas juste un mot écrit sur le fronton des mairies.

C’est pour cela que nous vous invitons à venir nous rejoindre dans la création et l’organisation d’un collectif de soutien aux migrants qui se tiendra le vendredi 26 octobre à 18h à la Maison des Syndicats, à Saint-Gaudens.

Fraternellement.